Toujours dans notre opération de remise à niveau qui a été initiée avec le changement des triangles, nous allons maintenant nous occuper de la suspension de notre 4×4.

Nous avions déjà changé les amortisseurs avants, arrières, puis nous étions passés sur d’autres ressorts.
Mais sur certains voyages tel que celui en Roumanie, nous étions toujours trop lourd et on talonnait régulièrement.

Décision prise : on change pour du renforcé !
Nous avons donc fait le tour des fabricants, et contacter plusieurs.
Nous en avions sélectionné deux qui correspondaient bien à nos besoins : Sand Kat et OME.
Dans le premier cas, on a contacté Jean Marc de chez Sand Kat, et dans le deuxième cas « Suspensions4x4 » pour l’OME.
Les deux interlocuteurs ont été vraiment de très bons conseils. On les recommande chaudement !


Après une longue période à choisir, on a tranché pour le kit OME !
Le choix s’est finalement fait sur de micros détails, mais aucun doute que les deux nous auraient convenu. (De plus nous avions été parfaitement satisfaits de ce kit sur notre HDJ100).

Nous commandons habituellement nos pièces et accessoires chez Euro4x4parts chez qui nous avons de très bons contacts, mais plus de stock à ce moment là. Donc on fait des infidélités, et avons commandé chez Suspensions4x4 😉
La transaction s’est parfaitement déroulée, colis reçu rapidement et bien emballé : top !

Sur les conseils du vendeur et en fonction de notre équipement, nous avons choisi des ressorts en « medium » à l’avant (charge + 50 kg) : OME881, et des « hd » pour l’arrière (charge +150 kg) : OME891.
Avec évidemment les amortisseurs associés OME 90004 (av) et OME 60028 (ar)

Quelque soit la marque que vous choisissez ainsi que l’endroit où vous commander, je ne peux que vous conseiller de prendre l’ensemble des silentblocs et les coupelles d’amortisseurs en neuf.
C’est dommage de monter du matériel neuf et de garder de vieux silentblocs fatigués !
(ils risquent de s’abîmer prématurément, perte de confort et de stabilité, bruits …).

Les opérations se déroulent assez simplement, et pour l’avoir fait plusieurs fois, il n’y a pas de mauvaises surprises.

On commence donc par lever le véhicule, avec toujours un peu de vigilance sur la façon de le sécuriser (on a l’habitude de multiplier les chandelles sur plusieurs points, garder crics en place, et roues sous le châssis).

On commence par l’avant.
La jambe d’amortisseur est fixée par 3 écrous sur la tête d’amortisseur, et un boulon sur le pied de l’amortisseur (ensemble vis + écrou).

Pour la partie supérieure, vous pouvez utiliser une douille de 14, mais pour atteindre celui du fond, il vous faudra une clé coudée ou une clé à pipe (ne pas hésiter à mettre un coup de brosse et de dégrippant quelques heures avant pour simplifier la tache ) :

Et du 17 (de mémoire) pour la partie inférieure :


Une fois l’ensemble dévissé, il faudra faire basculer le bas vers vous, et puis désengager le haut (les filetages restent sur la coupelle).

Vous avez maintenant de la place 🙂

Je vous conseille de prendre quelques minutes pour gratter boue et saleté. Et si il y a des points de rouille, c’est le moment de les éliminer !

Comme expliqué dans la première partie du tuto, nous en profitons aussi pour changer les triangles (autant faire le démontage qu’une fois !) :

Notre combiné était déjà assemblé.
Si ça n’est pas votre cas, il faudra insérer le ressort sur l’amortisseur, le compresser et verrouiller l’ensemble avec la coupelle au dessus.
Ces opérations sont décrites plus en détails sur le tuto du premier changement d’amortisseurs.
(nous avions choisi un kit pré-assemblé, l’usage des compresseurs à ressort étant assez dangereux sur des ressorts aussi rigides !).

Pour le remontage, faites les opérations inverses : emboîter le haut en premier, vous pouvez serrer un peu les écrous pour vous soulager du poids, mais gardez du jeu pour pouvoir emboîter le bas.
Dans notre cas, ça été très simple, car on changeait les triangles en même temps (donc la fusée était désaccouplée du triangle, ce qui offre beaucoup de marge de manœuvre !), si ce n’est pas votre cas, il faudra utiliser un bras de levier pour incliner le triangle inférieur le temps de rentrer le pied de l’amortisseur dans son emplacement.

On serre les 4 écrous, mais pas au couple à ce stade, il faudra le faire une fois les roues au sol (toujours afin que les silentblocs prennent leurs places définitives au moment du serrage).


Nous avons fait les deux roues avants, il est maintenant temps de s’occuper du train arrière.
Une fois les roues enlevées, on mets les chandelles au niveau des traverses du châssis.
Le pont doit être complètement libre, car il faudra toute sa souplesse et son débattement pour enlever et remettre les nouveaux ressorts.

Vous allez devoir également déposer les biellettes de la barre stabilisatrice.
(la barre elle même reste en place, elle ne nous gênera pas).

Puis on desserre la partie inférieure de l’amortisseur :

À l’aide d’une petite barre/pied de biche, vous pouvez dégager le silentbloc de l’amortisseur de son support :


Une fois fait des deux côtés, vous allez pouvoir « détendre » le pont, pour gagner en débattement :

Pour sortir le ressort de son emplacement, il suffit simplement de tirer dessus, il n’y a pas de fixation à proprement parler !

Une fois de plus, c’est l’occasion de faire un bon coup de propre, et un coup de peinture si nécessaire :


Pendant que cela sèche, on continue le démontage, avec la partie supérieure de l’amortisseur.
Toute personne l’ayant déjà fait sur un Série 9, sait vers quoi on va … la galère !
Il y a très peu de place et peu de prise pour desserrer l’écrou supérieur 🙁

Si vous avez toujours vos amortisseurs d’origines, je vous invite à utiliser la méthode employée sur le tuto d’origine, à savoir bloquer la clé contre le châssis, et desserrer le corps rigide de l’amortisseur (qui est solidaire de la tige) à l’aide d’une clé à ruban ou dans notre cas une clé pour filtre à huile et un morceau de chambre à air de vélo !

(« photo d’époque colorisée » 🙂 )

Dans le cas présent, les amortisseurs en places sont des Kyb, avec une protection souple non solidaire de la tige.
De fait, quand on dévisse l’écrou, la tige tourne… et on dévisse rien du tout !

La seule solution « simple » : découper !

J’ai un peu honte d’avoir massacré des amortisseurs qui avaient à peine 2 ans et qui étaient encore en bon état … mais à ce stade on en avait marre de perdre du temps sur des conneries de ce genre :/

/!\ Attention à ne surtout pas abîmer le châssis ou toute autre pièce. Découpez petits bouts par petits bouts en prenant votre temps !

Vous avez maintenant enlevé les anciens amortisseurs et ressorts.

Il est temps de passer au remontage :

Pour visser la partie supérieure, vous pouvez si vous le souhaitez utiliser la technique avec le corps de l’amortisseur, mais l’ensemble des pièces étant neuves et non grippées, vous pouvez vous en passer !


Je vous conseille de mettre en place les ressorts avant les amortisseurs.
Si vous manquez de place, vous pouvez lever avec un cric la partie opposée du pont, afin de le faire basculer et augmenter le débattement au niveau de l’endroit où vous devez mettre le ressort.
Attention à respecter le sens du ressort (il y a une empreinte pour le début de la spire au niveau de la coupelle fixée sur le pont).

Une fois l’ensemble en place, il faut penser à remettre les biellettes :

Les nouveaux ressorts rehaussent le véhicule, il faudra penser à rallonger les biellettes arrières, pour ça nous avons utilisé la même référence qu’à l’avant, qui sont plus longues de 1cm.

Une fois de plus, on ne serre pas à fond le pied de l’amortisseur.
Il faudra attendre que le véhicule repose sur ses roues pour serrer au couple.

Dernière opération, il faut « régler » le répartiteur de freinage arrière fixé sur la barre Panhard (afin de compenser le nouvel angle d’inclinaison apporté par la rehausse de l’ensemble).
Pour ça il suffit d’allonger la tige de réglage au maximum.
La nôtre était un peu grippée, ne pas hésiter à mettre une bonne dose de dégrippant.

Toutes les pièces étant maintenant en place, il est temps de : remettre les roues, reposer le véhicule au sol, et de serrer l’ensemble au bon couple :

  • pieds d’amortisseurs : 65 Nm
  • écrou supérieur de l’amortisseur : 20 Nm
  • biellettes de barre stabilisatrice : 69 Nm et 20 Nm

Pour la partie avant :

  • pied amortisseur : 135 Nm
  • écrou supérieur : 25 Nm
  • coupelle d’amortisseur : 64 Nm

Maintenant, direction le garage pour faire la géométrie !

Le véhicule ayant été rehaussé de 40mm, les anciens réglages ne sont plus bons.
Vous profiterez de l’intégralité du confort apporté par ces opérations tout en préservant l’usure irrégulière de vos pneus 🙂

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