Aujourd’hui, un rapide tuto sur la rénovation des étriers arrières sur un Série 9.
Le diagnostique est assez simple à établir.
Vous avez :

  • un déséquilibre au freinage ?
  • un tremblement lorsque vous utilisez les freins ?
  • des bruits de frottement provenant des disques ?
  • une roue plus chaude que les autres ?

Vous avez probablement un étrier grippé !
Maintenant, deux solutions s’offrent à vous :
– changer l’étrier
– rénover l’étrier avec un kit piston/joint.

La deuxième solution est bien entendu plus accessible financièrement !
Attention cependant, le freinage n’est pas à prendre à la légère, il faut être sûr de ce que l’on fait, et avant toute chose, vérifier régulièrement les freins de son véhicule.
En décelant le problème suffisamment tôt (et il arrive vite dès lors que l’on pratique pistes et bourbiers !), vous vous épargnerez un changement indispensable des disques (surchauffe, usure prématurée …).

Dans mon cas j’avais un étrier qui commençait à gripper à l’arrière (roue tiède), j’ai donc opté pour l’achat d’un kit de rénovation chez Euro4x4 (mais celui-ci étant indisponible à ce moment là, je me suis rabattu sur un kit équivalent chez un autre fournisseur).

Piston, joints, soufflet, purgeur, graisse …

Les freins s’entretiennent toujours par paire, pensez donc à commander deux kits 😉
Vous aurez donc besoin :

  • deux kits d’entretien pour étrier arrière
  • wd40 et nettoyant freins
  • de quoi faire la purge après (DOT 4 ou 5.1 si vous avez un ABS)
  • quelques outils de bases (clés, douilles, si possible un compresseur)
  • de quoi protéger votre plan de travail (c’est assez salissant)
  • c’est également l’occasion pour changer vos plaquettes 😉

    L’opération en elle-même est assez simple :

    Démonter les étriers (je vous conseille de mettre du dégrippant la veille sur les boulons, et de dévisser les 4 en même temps, tant qu’ils sont à poste.)
    Il vous faudra également déposer la durite de freins. Prévoir un bidon pour le DOT qui va couler, et surtout veillez bien à ce que le bocal de liquide de frein ne passe pas sous le « mini ».

La seule partie un peu délicate est l’extraction du piston grippé et donc récalcitrant (forcément, sinon on en serait pas là !)
3 techniques dignes d’un prix nobel de chimie s’offrent à vous :

  • le sortir avec une pince (mouais, bof …)
  • à la place du flexible de frein vous pouvez insérer une soufflette et mettre un coup de compresseur.
  • ou avant de démonter l’étrier, vous pouvez déposer les plaquettes et pomper un peu sur le frein pour aider à sortir le piston (attention à ne pas trop pomper, et à vérifier le niveau dans le bocal).
Méthode compresseur avec une cale bois pour bloquer le piston en fin de course.

Il est maintenant l’heure de TOUT brosser, gratter, nettoyer …
En particulier l’intérieur du cylindre en insistant bien sur les gorges qui vont recevoir le joint et le soufflet de protection.

Pour le ré-assemblage, il faudra insérer le joint torique dans la gorge du cylindre, et ruser pour « enfiler » le soufflet de protection.
Moi j’ai choisi de mettre le soufflet à la base du piston, puis délicatement d’insérer la base en caoutchouc dans la gorge du cylindre.

Vous allez également devoir mettre les nouvelles protections sur le support étrier pour protéger les guides (rien de bien sorcier, vous enlevez les anciens, et vous les remplacez avec un peu de graisse après un bon nettoyage).

Une fois l’étrier remonté, vous devrez avoir ça :

Sur la photo, il n’y a pas encore les nouvelles plaquettes 😉

Il vous faudra opérer de la même façon sur l’autre étrier puis faire la purge de votre système hydraulique.

Je vous conseille de renouveler le plus de liquide possible (pas juste quelques gouttes au niveau de l’étrier), donc au minimum 1 bon litre de DOT (5.1 dans mon cas, que je change tous les deux ans max).

Pour la purge c’est selon vos habitudes :
– avec un copain qui pompe, et quelqu’un au niveau des étriers
– avec un système sous pression qui pousse le nouveau liquide (attention au bouchon du bocal qui n’a pas de pas de vis)
– avec un appareil à aspiration au niveau des étriers

Et bien sur, on commence par la roue la plus éloignée du maître cylindre, avant de remonter petit à petit.

Pour finir, voici la vue en éclaté, avec les couples de serrage :

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